De tous temps, partout à travers le monde, les êtres de l’eau ont été vénérés et respectés. Parmi eux, les sirènes. Celles-ci, qu’elles soient représentées mi-femmes mi-oiseaux ou mi-poissons, ont contribué à alimenter notre imaginaire…
J’ai choisi ici de vous partager un extrait du livre magnifique de Jacqueline Kelen « Une robe de la couleur du temps ».
« L’aventure extraordinaire de la petite sirène atteste qu’il est quelque chose de plus précieux qu’un amour réciproque ou un mariage de rêve, c’est la vie éternelle. Aussi le bonheur terrestre n’est-il pas préférable au trésor invisible que représente une âme immortelle. Telle est la voie étroite, la voie royale que désigne la femme-poisson dans son ascension depuis les profondeurs marines jusqu’aux nuées célestes. La vie spirituelle n’a pas à être soumise, encore moins sacrifiée, à un bonheur humain qui, de toute façon, prendra fin.
De ce côté-ci de la réalité, la petite sirène n’épouse pas le prince aux yeux noirs, même si en lui elle a rencontré l’âme sœur, même si d’évidence les deux jeunes gens sont prédestinés l’un à l’autre. L’histoire des âmes n’est pas celle des corps. L’Amour immense ne se réduit pas aux formes terrestres qu’il emprunte. La petite sirène a découvert la grandeur et la noblesse de son être. Elle n’épouse pas le prince, mais son amour est éternel. Est-il plus belle fin ? »
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